Quelques plongées d’automne sur la côte méditerranéenne

Comme chaque année, nous avons profité des vacances scolaires de la Toussaint pour descendre dans le sud tremper nos palmes dans la Mer Méditerranée avec S., ma binôme préférée. Cette saison, plutôt que de nous poser à un endroit particulier et passer notre semaine à explorer les spots d’un même lieu, nous avons opté pour le « nomadisme subaquatique » et nous avons donc plongé avec plusieurs centres différents et exploré divers sites très différents les uns des autres. J’aime beaucoup plonger en Méditerranée à cette période l’année, en effet, il y a beaucoup moins de touristes sur la côte que pendant l’été , l’eau est encore chaude (du point de vue d’un Breton ), et la météo y est en général encore très favorable. Voici donc , comme à mon habitude, un rapide compte-rendu des quelques plongées que nous avons pu effectuer…

Au total, nous avons effectué trois plongées sur la durée du séjour, cela s’explique notamment par notre nomadisme et la volonté de profiter de notre temps libre pour admirer les paysages du Var et des Alpes-Maritimes.

Plongée #1 : Les Roches Rouges (Fréjus)

Notre première plongée s’est déroulée avec l’aide de mon ami Joël, patron du centre de plongée « Sympathic Palanquée » à Fréjus. Nous avons embarqué le matin sur le « Papillon des Flots », ancien bateau de pêche reconverti en bateau de plongée. Ce navire est très agréable, peu rapide certes, mais qui permet de faire embarquer jusqu’à une trentaine de plongeurs, et dispose d’un deck arrière de mise à l’eau très pratique. Après avoir envisagé initialement de nous faire nous immerger sur le site du Lion de Mer, Joël a finalement décidé de nous emmener sur les sites du Cap du Dramont, au sud de l’Île d’Or, du fait de la présence sur le bateau de 3 plongeurs en recycleurs (dont mon copain Zolff) qui souhaitaient pouvoir descendre sur une profondeur de 60 mètres directement. En arrivant sur le site, j’ai eu la bonne surprise de voir que des bouées blanches d’amarrage avaient été installées sur les différents spots, ce qui permet aux différents clubs de plongée, de mouiller en sécurité, rapidement, et sans abîmer les fonds.

Joël nous a positionné sur une bouée nous permettant d’atteindre les sites de l’Arche et des Roches Rouges. Comme nous étions nombreux à bord, et que les palanquées à constituer présentaient une petite complexité, Joël m’a sollicité pour encadrer Yves, Plongeur Niveau 2 expérimenté, ce que j’ai accepté sans difficulté. Nus nous sommes donc immergés, et j’ai fait le choix de partir main droite pour longer les Roches Rouges. J’ai eu le plaisir de voir que de nombreuses grandes nacres (Pinna Nobilis) de taille respectable parsemaient le champ de posidonies qui longe les Roches Rouges. Par contre, la faune présente sur le site était assez pauvre, mis à part quelques sars (Diplodus Sargus), quelques bancs de sars tambour (Diplodus Cervinus) et quelques corbs (Sciaena Umbra)… Après avoir pu admirer le bout des roches rouges vers 36 mètres de profondeur, nous sommes revenus vers le site de L’Arche, que nous avons longé main gauche pour passer sous l’arche. En ressortant, nous avons pu voir de jolies murènes, j’ai pu apercevoir furtivement et une bonite de jolie taille qui s’est vite sauvée en « entendant » nos bulles. Nous sommes ensuite revenus vers le mouillage où nous avons effectué notre palier de décompression… Le retour vers Fréjus s’est effectué sous un éclatant soleil, ce qui n’est jamais désagréable !

Plongée #2 : Grand Baie (Nice)

Nous avons effectué la deuxième plongée de notre séjour méditerranéen avec le CIP de Nice. En effet, ma fille L., Plongeuse Niveau 2, travaille maintenant à « Nissa La Bella », la capitale azuréenne. Le CIP est un gros centre de plongée, qui fonctionne toute l’année sous l’animation sympathique de Richard et de Chris, et dispose d’un gros navire de 14 mètres, le « René-Madeleine », pour une capacité de 38 plongeurs. En prenant contact avec le CIP, nous avons pu nous positionner pour effectuer une plongée de nuit sur le site de Grand Baie. Ce spot se situe sur la façade ouest de la pointe de Saint-Jean Cap Ferrat, et n’est qu’à 15 minutes environ du port de Nice.

Le principe du CIP est de récupérer un bloc au local, et de s’équiper sur le bateau. nous sommes donc arrivés au port vers 19h15 et avons présentés nos papiers à Chris, avant d’aller nous installer sur le navire au milieu de deux groupes présents pour aller effectuer cette immersion nocturne. Arrivés sur zone, nous nous sommes immergés au cul du navire. Comme je n’avais pas bien repéré le site, notre immersion s’est effectuée dans le bleu (enfin dans le noir ), et j’ai dû me re-concentrer pour repartir plein est en apercevant quelques lumières pour retrouver la paroi ! Dès que nous l’avons retrouvée, nous sommes partis main gauche. Nus avons alors pu assister à un festival de rencontres avec des céphalopodes (j’ai pu alors mettre en application mes préconisations pour gérer les prises de contact avec les seiches poulpes et autres calmars, comme je l’avais indiqué dans cet article récent !).

Nous avons notamment rencontré un magnifique poulpe rouge à points blancs (Callistoctopus Macropus) que ma fille a pu photographier (et que je remercie pour l’usage de la photo en une de ce billet), ainsi que plusieurs poulpes communs (Octopus Vulgaris), et nous avons terminé notre plongée en nous trouvant par hasard au milieu d’un banc de calmars blancs (je pense qu’il s’agissait de l’espèce Loligo Vulgaris). Ils étaient en pleine chasse, et donc très actifs et vifs !  C’est toujours une rencontre très intense tant ces animaux sont méfiants et pourtant intrigués lorsqu’ils nous voient.

Le site de La Grande Baie est très simple à pratiquer et idéal pour ce type de plongée nocturne. Nous sommes rentrés au port de Nice au clair de lune, et nous sommes rhabillés sur le bateau, en ayant pu rincer l’ensemble de notre matériel. Le retour au port s’est donc effectué vers 22h15.

Plongée #3 : La roche Rousseau (Sainte-Maxime)

Notre dernière plongée a été l’occasion pour nous de retrouver mon ami Armand, moniteur de plongée qui s’est maintenant établi dans le Sud et qui travaille au Centre de Plongée H2O à Sainte-Maxime. En arrivant au centre, et après avoir effectué le contrôle de nos qualifications respectives, nous avons embarqué sur « La Piguette », barge aluminium de 11 mètres pouvant embarquer 23 plongeurs. Nous étions peu nombreux pour cette sortie, et Franck, le patron du Centre nous a emmené sur le site de la Roche Rousseau, tombant très beau et assez profond situé au milieu de la baie de Pampelonne, au large du Cap Taillat. Ce site est assez magnifique, il s’agit d’un très grande roche, orientée Est-Nord-Est, avec un tombant qui démarre vers 22 mètres et tombe jusqu’à une profondeur de 55 mètres ! On peut trouver un courant assez fort sur le dessus de la roche du fait du tombant. Le bord vertical est couvert de gorgones bleues magnifiques, et sert d’abri pour de nombreux mérous de belle taille ! Dans la zone des 30 mètres, on peut aussi explorer une petite grotte dans laquelle on peut pénétrer un par un. Malheureusement, il y avait encore des restes de « barbapapa », cette algue blanche que l’on commence à trouver régulièrement sur les sites et qui, à mon sens, n’est pas un signe de bonne santé de la zone côtière… plutôt que de nous laisser dériver vers le sud de la roche, nous avons pris l’option « plongeur breton » et sommes revenus sur la gueuse que Franck avait mouillée pour effectuer notre palier de décompression. sur le chemin du retour, nous avons pu apercevoir un énorme thonidé qui croisait sur la zone autour du banc de castagnoles qui séjourne sur le dessus de la roche (malheureusement, je n’ai pas pu correctement identifier l’espèce).

Cette roche est vraiment magnifique, mais de fait, elle ne s’offre qu’à des plongeurs Niveau 2, qui doivent être expérimentés de mon point de vue (du fait des conditions de courant qu’on peut rencontrer sur le haut de la roche).

Cette semaine de villégiature m’a permis de « recharger les batteries », et même si je n’ai pas pu plus plonger (j’aurais bien aimé avoir le temps de plonger avec mon ami Éric du Club de Plongée de l’Escalet, entre autres), j’ai pu apprécier la qualité globale des sites de plongée que nous avons pu explorer…

Et vous, avez vous déjà plongé sur ces sites ? Merci d’avance pour vos retours !

 

4 réflexions au sujet de “Quelques plongées d’automne sur la côte méditerranéenne”

  1. Hello Philippe!
    Grand Baie est mon terrain de jeu favori. Jamais fait le site la nuit mais tu m as mis l eau à la bouche. C’est Grand Baie au fait pas grande baie ;).
    Peut être un jour aurons nous l occasion de nous croiser à Nice…

    • Coucou Anne,
      Je pense que nous avons eu de la chance pour les céphalopodes, mais novembre est la meilleure période pour observer les poulpes et surtout les calmars en méditerranée…
      J’ai du montage vidéo à faire, avec de belles images nocturnes…
      Je mettrai l’article à jour dès que c’est fait !

  2. Bonjour Phil,
    Super plongée sur la Roche Rousseau avec vous, mais je n’ai pas trouvé la grotte que tu as filmé !!
    Au plaisir de replonger ensemble
    Jean Benoit

    • Salut Jean-Benoit,
      oui c’était une super plongée ! La grotte, c’est S. qui l’a trouvée… quand on est revenus au-dessus sur le chemin du retour, c’est là qu’on a vu les 6 gros mérous et l’énorme thon ! A refaire ensemble !

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