Le sac de plongée est un de nos compagnons les plus discrets, on part toujours avec lui, il héberge nos habits de lumière, et pourtant, on en parle peu… Parmi les questions qui me sont le plus souvent posées, on retrouve toujours les sempiternelles « Quelle stab ? », « Quel ordi ? » ou « Quel détendeur ? »… Même les revues de plongée ne consacrent que très rarement un article sur cet accessoire pourtant indispensable (ou alors, pour « servir la soupe » et promouvoir un article d’un fabricant, et, depuis la disparition du magazine « Plongeurs International », on ne trouve plus de tests de matériel dans la presse ou sur Internet…). J’ai récemment dû remplacer mon vieux sac, J’ai donc eu l’idée de vous faire partager l’historique de mes sacs de plongée, ce à quoi j’ai dû faire face pour choisir, le choix que j’ai effectué (et qui sera très certainement différent du vôtre)… Encore une fois, ce billet n’est en aucun cas la promotion d’un article d’un quelconque fabricant, je tiens à bien le préciser !
Quand j’ai commencé la plongée, il n’existait peu ou prou qu’un seul sac de plongée, le sac jaune « La Spirotechnique » (reconnaissable avec le logo du plongeur et de la barre à roue cassée du Dalton, épave bien connue des marseillais). C’est donc tout naturellement que je me l’étais procuré. Il ressemblait à la photo à droite (j’en profite pour remercier le site « Collectionneur de vieux détendeur » à qui j’ai emprunté cette photo). Ce sac était quasi indestructible, fabriqué en toile de coton tressé et enduit, il était quasi étanche, et tout plongeur qui se respectait avec son propre sac. Il était donc d’usage d’inscrire au marqueur son prénom sur le sac.. Si il était fabriqué aujourd’hui, il serait en Cordura par exemple. Ce sac m’a fidèlement accompagné pendant mes premières années de plongeur, je me rappelle les soirs de préparation de plongée, où je récitais mon mantra « Palmes-masque-tuba-ceinture de plomb-couteau-haut de combi-bas de combi-chaussons-détendeur » en plaçant chaque élément cité dans le fameux sac… J’en garde un souvenir ému (alors que ce n’est qu’un sac !).
Quand j’ai repris la plongée, et que j’ai repassé mon niveau 2 (c’était nécessaire tant la technique avait évolué), j’ai suivi les conseils de mes moniteurs et j’ai opté pour une caisse en plastique à roulettes que je me suis procurée dans une grande enseigne de magasin de bricolage. La poignée plastique n’a pas fait long feu, et je l’ai vite remplacée par un bout de traction. Je l’ai décorée (comme on peut le voir sur la photo) au fur et à mesure que le temps a passé, et elle m’accompagne toujours lors de mes plongées en carrière après plus de 20 ans de bons et loyaux services. Elle fuit un peu par le fond, car elle s’est percée du fait des mauvais traitements que je lui ai fait subir (c’est un peux embêtant pour le coffre de la voiture, je suis contraint de rajouter une protection sur la surface du coffre). Les roulettes fonctionnent encore (ce qui est une performance, j’y reviendrai dans la suite de l’article). Les fermetures sont un peu cassées (comme on peut le voir sur la photo), mais globalement elle tient le choc ! Je l’ai emmené en voyage en avion, mais ce n’est pas si pratique que cela, et si il y a de la casse c’est la catastrophe.
Quand ma binôme préférée a débuté la plongée en 2005, elle ne se voyait pas du tout utiliser une caisse multicolore comme la mienne. Elle a opté pour le descendant de mon sac « historique » qui est aujourd’hui marqué au seul nom d’Aqualung et de son slogan « First to Dive » (bien que le nom officiel de l’entreprise soit resté Aqua Lung / La Spirotechnique). Ce sac, en tout point identique en volume et apparence à son ancêtre, est maintenant fabriqué avec des matériaux modernes. Voyant ma binôme utiliser à chaque sortie plongée ce sac, j’ai craqué et je m’en suis acheté un en 2007. Malheureusement, la qualité de fabrication n’était plus au rendez-vous, et au bout d’un les coutures avaient sauté à plusieurs endroits rendant mon achat de cœur inutilisable. C’est dommage, car c’est un modèle pratique : La poche à palmes sur le côté permet même d’y glisser des palmes de chasse, la poche de rangement sur une des extrémités permet d’y ranger les instruments, en plus des deux poignées, il est doté d’une bandoulière assez large pour faciliter son transport. Il est doté d’un grand volume (95 litres), assez léger (2 kg) et quasiment étanche. Ce sac est encore vendu aujourd’hui, on le trouve facilement pour la somme d’environ 90,00 €. S., ma binôme utilise toujours le sien et en est très contente, quant à moi, ne pouvant plus l’utiliser, je suis revenu à l’utilisation de ma caisse de plongée. Mais il faut bien avouer que pour voyager (notamment en avion), elle n’est pas très pratique !
Le hasard a fait qu’un de mes amis arrêtait la plongée en 2009, et se débarrassait (entre autres) de son sac de plongée. Il me l’a proposé en me disant qu’il était très bien, et j’avoue avoir fait un peu la moue quand je l’ai découvert, en voyant la marque « Décathlon » qui s’affichait sur le dessus. Pourtant ce sac a fait preuve d’une très grande praticité. Il y avait deux poches sur les cotés pour y loger une palme dans chaque (attention, pas des palmes de chasse !). Il y avait aussi deux grandes poches sur le dessus pour y ranger instruments, papiers, et vêtements. Il était doté d’un grand volume (environ 120 litres), et était assez léger (moins de 3 kg). J’ai pas mal « bourlingué » avec ce sac, en effet, il était idéal pour voyager, du fait de l’existence de deux sangles permettant de le transformer en sac à dos, d’où le surnom de « Sac Tortue » dont l’avaient affublés mes filles A. et L. (elles-mêmes plongeuses). Ce sac a rendu l’âme à la fin du printemps 2022 à la suite d’une plongée à l’île de Groix. Ses fermetures éclair (qui étaient d’assez piètre qualité, il faut le dire) ont cassé quasiment toutes en même temps, du fait de l’accumulation des dépôts de sel, et ce malgré les rinçages minutieux auxquels je l’astreignais ! Il aura donc tenu le choc pendant 13 ans d’utilisation régulière. Ce sac n’est malheureusement plus fabriqué par Décathlon à ce jour, et il n’y a plus d’équivalent dans leur gamme « Subéa ». C’est dommage.
Avant de partir plonger au Pays Basque, il me fallait donc un nouveau sac (je ne pouvais pas partir avec ma caisse à roulettes, elle prend trop de place !). J’ai donc commencé à regarder ce qui existait sur le marché. J’ai mis sur le papier mes critères de choix, je vais vous les présenter ci-dessous en les détaillant. Il me fallait donc :
- Un sac léger (moins de 3 kg) avec un gros volume (plus de 100 litres) : en effet quand on part en voyage plongée, on est vite limité par le poids des bagages (20 kg en général, à moins de payer un supplément souvent hors de prix) et on doit pouvoir tout mettre dans le sac (sauf peut-être les piles des phares, et les ordinateurs).
- Un sac sans roulettes, ni poignée rigide pour le tirer : les roulettes sur les sacs de plongée sont des roues de roller avec un entraxe métallique. La poignée rigide est articulée, tout cela ne fait pas du tout bon ménage avec de l’eau salée ! Et pour la plupart des sacs existants, quand la poignée ou une roulette est cassée, c’est le sac qu’il faut changer. Si on veut néanmoins éviter de porter son sac, on peut se rabattre sur des petits trolleys séparés (en vente pour environ 40,00 € dans la plupart des aéroports ou sur internet), et qui sont dotés de roulettes plus solides. Ma binôme préférée s’en est d’ailleurs acheté un en 2015 qui lui sert toujours et est comme neuf. L’avantage de type de trolley est qu’on peut le ranger dans le sac, et qu’il peut avoir d’autres usages à la maison !
- Un sac étanche : il ne faut pas que le sac transpire oui ne fuit dans le coffre de la voiture par exemple.
- Un sac avec de grosses fermetures éclair qui ne s’encrassent pas trop avec le sel résiduel, et qui sont faciles à décrasser avec de l’eau chaude ou du vinaigre.
- Un sac qu’on peut porter sur le dos.
Après avoir regardé ce que les grands fournisseurs proposaient, mon choix s’est porté sur le sac « Beuchat Explorer HD 114L » (que vous pouvez voir dans la photo de droite, et dans celle qui illustre ce billet) car il réunit la plupart de mes critères. Il est simple de conception, il n’y a pas chichis, et on peut même rincer son matériel dedans, car il est doté d’une petite soupape de rinçage (ceci dit, je ne pense pas que je le ferai souvent, car ce genre de bidule me parait un peu fragile en cas d’utilisation répétée). Il a deux poignées de portage latérales et deux grandes sangles qui permettent de le porter aussi bien à la main que sur le dos. Le zip est fait de gros maillons, et est en forme de « U », ce qui facilite l’a fermeture du sac (même plein), le rabat supérieur vient protéger le tout. La fabrication me paraît soignée, je l’ai testé plusieurs fois, et j’en suis très content pour l’instant. Reste à voir si il durera dans le temps, je vous donne rendez-vous dans 10 ans (ou avant !)
Et vous, quel est le sac de plongée que vous utilisez pour pratiquer notre activité favorite? Ou bien quel est votre sac fétiche ? Merci par avance pour vos retours !
J’avais le même dilemme de trouver le « bon bagage de plongée ».
Pour les plongées de tous les jours, e.g. quand je ne prends pas l’avion ou le train, j’ai pris un gros mesh-bag Scubapro avec de bonnes grosses fermetures eclair en plastique, pas de chichi. Cela fait 10 ans qu’il me suit et je pense qu’il peut faire 10 ans de plus. OK, c’est un mesh bag, donc pas étanche : dans la voiture, je le mets juste un bac en dessous.
Pour l’avion et le train, j’ai d’abord opté pour une grosse valise trolley classique. Quelle erreur !! Entre les fermetures metal faiblardes qui ont cassées, qui ont pris le sel, les roues qui se sont brisées, au bout de 5 ans, il était HS (faut dire aussi que je suis un peu brutal avec ce type d’équipement). Je me suis tourné il y a un peu plus de deux ans maintenant vers le sac de voyage de plongée à roulettes coque rigide SCD Subea de Decathlon, 120L. J’en suis très satisfait : un peu lourd (4,5kg a vide), mais le large écartement des roulettes en fait un sac stable (pas de roulis), même à la verticale il peut « rouler ». La coque plastique rajoute de la rigidité, il n’y a pas de chichi, une grande poche pour les palmes, de larges fermetures eclair.
Reste à voir comment il va durer, mais pour le moment j’en suis très satisfait.
Merci Olivier pour ta contribution ! Oui le sac Subea est très bien, c’est le volume que j’ai trouvé un peu faiblard… (mais je suis maximaliste dans le matériel que j’emporte !)
… et je suis minimaliste et adepte d’un style de plongée hogarthien 🙂
Bonjour Phil,
pour mes sorties plongée j’utilise le sac Ascent Dry Duffle de MARES, étanche fabriqué avec des matériaux de qualité pour le transport pratique et rapide de tout le matériel de plongée et de chasse sous-marine.
La capacité du sac à dos est de 140 litres. Équipé de roues, de bretelles ergonomiques et de poignées latérales.
Aucun soucis pour mettre ma combinaison et mes palmes…
Merci David ! J’avais effectivement repéré le sac Mares, il a une grande capacité (il semble que le nouveau modèle s’appelle « Cruise Dry Roller »). Ce qui m’a bloqué, ce sont les roulettes…
Ia orana,
Je recherche des infos sur le sac jaune « la spirotechnique ».
Est il toujours en vente? Toujours produit?
Mauruuru et bonnes bulles!
Ia Orana Vincent !
Malheureusement non, ce sac n’est plus en vente. Il a été remplacé par le sac jeune « aqualung »qui lui ressemble trait pour trait, maisqui n’a pas la même solidité