La FFESSM est la fédération délégataire de l’état pour la définition et l’application du Code du Sport en France, pour la spécialité plongée en scaphandre. La déclinaison opérationnelle de ce code est effectuée dans le Manuel de Formation Technique, destiné aux encadrants et aux moniteurs. Ce manuel définit pour chaque qualification, et pour chaque brevet les diverses compétences et aptitudes à acquérir pour prétendre à exercer les prérogatives associées à un diplôme obtenu. Ce manuel est régulièrement mis à jour afin de prendre en compte des évolutions dans les pratiques. Le 13 Février 2019, une mise à jour assez importante a eu lieu, tant sur la forme que sur le fond. Le but de ce billet est donc d’en présenter les grandes lignes : L’idée ici n’est pas de regarder dans le détail chaque modification intervenue, et les conséquences associées sur les cursus de formation, mais plutôt de donner l’esprit général des changements survenus dans le manuel…
Formation
Un programme de formation Nitrox Confirmé
De mon point de vue, la plongée au Nitrox présente d’indéniables avantages par rapport à la plongée à l’air (j’avais déjà écrit un billet sur ce sujet en juin 2018, je ne reviendrai donc pas dessus). La formation « Plongeur Nitrox Confirmé » qui s’adresse à des plongeurs au minimum titulaire du brevet de Plongeur Niveau 2 FFESSM (ou équivalent) permet d’appréhender l’usage du Nitrox, non seulement en « mélange fond » mais aussi en « mélange décompression », notamment en manipulant des mélanges très riches en oxygène, voire de l’O2 pur. L’idée de ce billet est donc de proposer un programme de formation pour en voir les différents aspects et permettre l’utilisation du Nitrox en toute sécurité.
Le capelage en surface « pas à pas »
Au cours des formations auxquelles je suis amené à contribuer, j’ai pu constater qu’un geste technique, pourtant assez simple, est globalement mal maîtrisé par les plongeuses et plongeurs en formation. Je veux parler de la séquence capelage / décapelage en surface. En effet, en observant attentivement les stagiaires qui « passent entre mes mains », j’ai pu observer un manque de fluidité et d’automatisme sur la réalisation des différents gestes à enchaîner. L’idée m’est donc tout naturellement venue, de remettre à plat l’enchaînement attendu afin de donner des éléments factuels, aussi bien aux moniteurs qu’aux stagiaires qui doivent enseigner et réaliser cette séquence. Ce court billet aura donc comme objectif de détailler « pas à pas » la réalisation du capelage, et donner quelques trucs supplémentaires, notamment sur la séquence de décapelage en surface, en fin de plongée.
La redondance, oui, mais jusqu’où ?
Au cours des formations de plongeurs que je suis amené à dispenser avec mes copains moniteurs (et monitrices), il y a toujours un moment où nous évoquons le principe de redondance… Notamment quand nous formons des plongeurs N1, et que nous leur présentons l’usage de l’octopus, ou bien lorsque nous formons des plongeurs autonomes PA20 ou Niveau 2 et que je conseille toujours d’avoir un moyen de décompression alternatif au cas où son ordinateur tombe en panne, ou encore quand je forme des plongeurs N3, et que j’explique les problématiques du « What If ? » (qu’est ce qu’il se passe si ?) comme illustration de la nécessité de la planification et de la redondance. L’idée de ce billet, est donc de faire un point assez général sur le principe de redondance, et ce qu’il recouvre, d’en explorer les limites et de proposer quelques démarches où l’on peut soit l’alléger, soit le renforcer… Bien entendu, je ne prétends pas ici asséner des vérités immuables, mais plutôt porter des pistes de réflexion : Comme le dit l’adage populaire, « Un(e) plongeur(euse) averti(e) en vaut deux ! »
Bascule avant ou bascule arrière ? That is ze Question !
Quand un plongeur prépare le Niveau 1 de plongeur, ses moniteurs lui apprennent, conformément au Manuel de Formation Technique, en particulier sur le chapitre « Plongeur Niveau 1« , différentes techniques de mise à l’eau. Si on exclut la mise à l’eau par descente à l’échelle et le capelage en surface, il reste deux techniques à appréhender : le saut droit et la bascule arrière. Il existe cependant une troisième technique qu’il peut être intéressant d’enseigner : il s’agit de la « Bascule Avant ». L’objectif de ce petit billet est donc de détailler par le menu les techniques standard, et d’expliquer pourquoi j’aime la bascule avant, et en quoi je trouve, dans certaines conditions, cette façon de se mettre à l’eau plus sécurisante que la bascule arrière…
Ma combinaison étanche et la formation qui va avec !
Dans un article récent, je donnais quelques pistes pour aider au choix d’une combinaison de plongée, j’annonçais d’ailleurs dans cet article que je sautais le pas et que je me lançais dans l’investissement d’une combinaison étanche. J’ai réalisé mon achat, et j’ai pu profiter du salon de la plongée pour comparer divers modèles. J’avais restreint mon choix sur quatre modèles. Dans ce billet, je vais présenter les modèles que j’avais « short-listés », ainsi que le modèle qui a emporté ma décision, avec les critères que j’ai retenu. Dans la deuxième partie, je vais présenter la formation à l’utilisation d’une combinaison étanche que je vais suivre au sein du club dont je suis adhérent, le GEASM. Le contenu de cette formation a été mis au point par mon ami C. (que je remercie au passage pour le partage) et qu’il a gentiment accepté de me dispenser. On peut aussi trouver des cursus en ligne tel celui proposé par Patrick Poincelet au sein de la CTR Ile de France, en effet les supports présentant ce type de qualification ne manquent pas sur le sujet …
L’examen N4 FFESSM Version 3.2 : Du changement dans la continuité !
Depuis le 10 Juin 2013, Le diplôme FFESSM de Guide Palanquée – Niveau 4 a subi de nombreuses évolutions, voulues pour certaines, et subies pour d’autres. Force est de constater que les modifications apportées se succèdent et tendent à montrer une « instabilité » dans le contenu des épreuves. Le 20 Février 2018, la Commission Technique Nationale (CTN) a publié une nouvelle version des épreuves composant l’examen de Guide de Palanquée. L’idée de ce billet est donc de faire le point sur toutes les évolutions effectives depuis la « Grande Réforme » de 2013, et de détailler les nouveautés portées par cette nouvelle version. Enfin, et sans remettre en cause mon devoir de réserve, en tant que Moniteur Fédéral FFESSM, je porterai un commentaire personnel sur ces évolutions à répétition (dans un esprit bienveillant, il va de soi).
Un exemple de prise de sauvetage
Suite à la remise à la une (qui a amené beaucoup de trafic sur le site, merci à vous toutes et tous !) de l’article sur mes conseils pour (bien) réussir une assistance d’un plongeur en difficulté, j’ai été pas mal questionné sur les réseaux sociaux au sujet des techniques de prise de sauvetage. Notamment par mon ami M. qui m’a sollicité par rapport à une prise en passant la main sous la sangle transversale qu’on trouve sous beaucoup de gilets aujourd’hui. J’ai donc eu l’idée de détailler dans un billet la prise de sauvetage que j’enseigne (et donc que je préconise ) et qui va permettre de réaliser une action de sauvetage sur un plongeur en « PCI » (Perte de Connaissance Initiale) pour employer le terme consacré par les secouristes pour désigner un « syncopé ». L’objet de la suite est donc de proposer un séquencement d’actions très détaillé pour permettre à tous les stagiaires en cours d’acquisition de ce geste de pouvoir se l’approprier et le réaliser dans de bonnes conditions !
À quoi peut ressembler une journée de formation Niveau 4 ?
La formation « Niveau 4 – Guide de Palanquée » jouit d’une réputation de formation exigeante, fatigante, voire « Commando ». À chaque fois qu’on me pose la question si il s’agit d’une formation difficile, j’essaie de la démystifier. Certes, c’est une formation qui nécessite un investissement personnel supérieur aux autres formations, mais elle ne présente pas de difficulté intrinsèque, le but étant de démontrer un niveau moyen à l’ensemble des épreuves. Comme je contribue cette année à la formation Guide de Palanquée du Codep 44, en appui de la Commission Technique Départementale, je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de décrire le contenu d’une journée type, afin d’éclaircir les attendus, et de désacraliser cette formation. Comme j’ai pu participer à un regroupement très récemment, je vais raconter dans la suite de ce billet comme s’est déroulée la journée en question.
Le recyclage des moniteurs, c’est utile ?
Lorsque j’ai obtenu mon diplôme de Moniteur Fédéral 1er Degré en Juin 2008, j’ai signé la « Charte du Moniteur Fédéral« . Cette charte définit les droits, devoirs, et engagements du moniteur avec les plongeurs qu’il est amené à former, avec ses pairs et avec les instances dirigeantes de la FFESSM. La charte stipule notamment que « Chaque moniteur fédéral FFESSM prend l’engagement moral […] d’actualiser ses connaissances pratiques, pédagogiques, environnementales, théoriques, conditions nécessaires au maintien et à la jouissance de son statut« . Cette phrase, assez générale, signifie bien évidemment que tout moniteur se doit de tenir à jour sa connaissance du Manuel de Formation Technique, mais aussi qu’il doit continuer à être capable de réaliser des démonstrations techniques (du type assistance, sauvetage, envoi du parachute… Mais comment un moniteur peut-il faire pour maintenir ses compétences à jour ? Je vais détailler dans la suite la pratique que nous avons déployée dans mon club et qui me parait profitable.