Égypte 2025 : Retour dans le bleu intense !

Cela faisait 3 ans que je n’étais pas retourné en Égypte pour plonger. Comme je l’ai souvent dit et écrit, la Mer Rouge est une drogue dure, et la sensation de manque ne met jamais longtemps à apparaître… Ainsi avec S., ma binôme préférée, nous avons décidé de réserver une croisière au printemps 2025. Nous n’avons pas longtemps tergiversé pour choisir notre itinéraire et le prestataire avec lequel nous allions mouiller nos palmes. Notre choix s’est porté sur le parcours « Nord Tiran » au départ de la marina de Hurghada : S. ne l’a jamais expérimentée et, pour ma part, je ne l’avais pas fait depuis ma fantastique expérience avec le regretté magazine « Plongeurs International » pour la campagne de tests matériel en 2015. Concernant le prestataire pour la croisière, nous n’avons pas hésité une seule seconde et nous avons décidé de passer par la compagnie Seabase, avec laquelle nous avions déjà effectué plusieurs croisières. Ce billet est donc un compte-rendu très (trop ?) détaillé de cette croisière pour peut-être vous donner envie de faire de même, et aussi partager quelques aspects d’organisation.

Depuis longtemps maintenant, j’ai pris l’habitude d’organiser moi-même mes voyages plongée. Ainsi il m’a fallu trouver une compagnie aérienne pour nous rendre en Égypte. Comme nous résidons dans la région nantaise, nous avons cherché si une connexion directe existait entre l’aéroport de Nantes et celui d’Hurghada. Il se trouve que la compagnie Transavia a mis en place une telle liaison en hiver (avec une rotation positionnée le samedi), mais à partir de début avril, cette « ligne » n’existe que le mardi (ce qui n’est pas compatible avec les dates de départ des croisières (à moins de louer une chambre d’hôtel sur place et d’en profiter pour faire un peu de tourisme local en attendant l’embarquement sur le navire). Nous nous sommes donc rabattus sur l’affréteur « Airmasters » qui nous a permis de profiter d’un vol charter avec la compagnie Air Cairo, au départ du Terminal 3 de l’aéroport Charles de Gaulle à Paris. Le prix du billet aller-retour (par personne) s’est monté à 785,00 €.

Consultations

Les préparatifs

Pour nous rendre à Paris, nous avions le choix entre le train et la voiture. Nous avons choisi de nous rendre à Roissy en voiture, le coût du transport ferroviaire n’étant pas intéressant pour nous deux. J’ai pu trouver un parking très bien situé à proximité de la navette CDGVAL par l’intermédiaire de la société Onepark (il s’agit du parking de l’hôtel Mercure , sécurisé, et à 5 minutes à pied du métro gratuit). Le coût global aller-retour en voiture (parking compris) s’est élevé à environ 290,00 €.

Nous avons donc atterri à Hurghada vers 20h30 le samedi 12 avril dernier. Après avoir rapidement récupéré nos visas, et mis un temps certain à remplir les formalités douanières, nous avons attendus, avec un stress montant la livraison de nos deux sacs de plongée…. Nos deux bagages sont arrivés sur le tapis roulant parmi les derniers. Je commençais à me dire que mon « super sac de plongée » était égaré, et que j’allais devoir louer du matériel ! Fort heureusement, nous les avons récupérés, avons trouvé le chauffeur qui nous pris en charge et amené à la marina, et avons pu embarquer sur « Volantis » vers 23h30, soit avec plus de trois heures de retard sur l’horaire initialement prévu.

Le dimanche matin, j’ai le plaisir de voir mon ami Amr (le co-fondateur de Seabase) monter à bord pour nous accueillir… Nos retrouvailles sont intenses, mais brèves, car il doit organiser l’appareillage du navire. En effet, depuis les deux naufrages tragiques survenus sur deux navires de croisière début 2025, les autorités égyptiennes ont considérablement augmenté les contrôles administratifs. Ainsi le contrôle des passeports par l’officier du port nous a pris beaucoup de temps, même si Amr a tout fait pour accélérer la procédure. Nous avons enfin quitté la marina vers 11h30, pour nous rendre sur notre premier spot de plongée pour y faire notre « réadaptation ».

Plongée

Les plongées

Dimanche 13 Avril : 2 plongées

Plongée #1 : Sha’ab El Erg

Spot de plongée "Sha'ab El Erg"

Il s’agit de la plongée d’adaptation. Il nous a été demandé d’envoyer individuellement nos parachutes en fin de plongée. Ce site porte aussi le nom de « Dolphin House ». Malheureusement pour nous ,nous n’avons pas eu la chance d’en apercevoir un seul. Cependant, dès que nous avons mis la tête sous l’eau, la magie de la Mer Rouge a opéré ! Toute la faune ainsi que le récif corallien étaient un ravissement pour les yeux. La plongée en elle-même est très simple, il s’agit juste de faire le tour du récif main gauche en longeant le jardin de corail. Sur cette plongée, j’a ieu la chance de pouvoir notamment observer une très belle holothurie brune (Actinopyga echinites) et un triton à cou tordu (Ranularia caudata) en pleine transhumance !

Plongée #2 : Siyul Kebir

Cette plongée est une balade le long du récif corallien. Ce dernier regorge de vie, et j’ai apprécié l’ambiance très reposante qui s’est installée pendant l’immersion. Nous avons fait un départ et retour au bateau, en explorant le récif main droite à l’aller et bien sûr main gauche au retour. J’ai pu observer plusieurs spécimens de labres à poitrine rouge (Cheilinus fasciatus) notamment, ainsi que plusieurs espèces de rascasses volantes (Pterois volitans et Pterois radiata).

Lundi 14 Avril : 3 plongées

Plongée #3 : Shark Reef & Yolanda Reef

Spot de plongée : Shark & Yolanda Reef

C’est une plongée mythique en Mer rouge, même si les requins évoqués par le nom du premier récif on disparu du site depuis bien longtemps ! Le tombant est vertigineux, et il suffit de se laisser porter par le courant pour le longer et admirer la faune récifale très riche. La deuxième partie de la plongée se fait sur le plateau ou on trouve la cargaison du « Yolanda » (cargo qui transportait des baignoires et des toilettes). J’ai pu y observer notamment un tamarin bicolore (Hemigymnus melapterus), une girelle échiquier (Halichoeres hortulanus), deux espèces dont je pense n’avoir jamais vu un spécimen auparavant. Pour finir la plongée, nous avons vu la seule tortue de notre croisière, accompagnée des ses trois rémoras.

Nous quittons la pointe du Sinaï et la réserve de Ras Mohamed pour mettre le cap vers le golfe d’Aqaba. Après deux heures de navigation, le « Volantis » s’est positionné dans le détroit de Tiran où on peut voir Charm-El-Sheikh (la ville touristique tentaculaire) à l’ouest et l’île de Tiran à l’est (que l’Égypte a restitué à l’Arabie Saoudite il y a plusieurs années). Cela a été l’occasion pour nous d’y effectuer trois plongées très sympas, sur les récifs de Thomas, Gordon, et Jackson Reef.

Détroit de Tiran

Plongée #4 : Thomas Reef

C’est une plongée dérivante au départ du point le plus au nord du récif avec un largage en semi-rigide. Nous nous laissons porter par le courant en longeant le récif main droite. Nous descendons rapidement vers la zone des 35 mètres pour croiser beaucoup d’alcyonnaires et des gorgones géantes. Nous remontons petit à petit vers la zone des 15 mètres. On remonte directement sur le bateau après avoir envoyé le parachute de palier. Sur cette plongée, j’ai pu observer plusieurs espèces de mérous, dont un mérou céleste (Cephalopholis argus) et un mérou loutre (Epinephelus tauvina), ainsi que deux spécimens d’anges zébré de l’Océan Indien (Genicanthus caudovittatus), aux alentours d’une belle forêt de gorgones géantes.

Spot de plongée : Thomas Reef

Plongée #5 : Gordon Reef

Spot de plongée : Gordon Reef

C’est notre troisième et dernière plongée de la journée. Nous effectuons une balade sur le plateau avec un départ et un retour au bateau, le tout à l’abri du courant dans un douzaine de mètres d’eau. Le jardin de corail est magnifique. J’ai commencé la plongée en rencontrant un murène de java (Gymnothorax javanicus) qui a bien voulu poser pour moi, et j’ai aussi rencontré pour la première fois un juvénile de poisson-cochon à tache axillaire (bodianus axillaris), très rigolo avec sa livrée noire à points blancs ! J’ai eu un petit moment moment de grâce avec deux poissons-cocher de Mer Rouge (Heniochus intermedius) qui sont restés très placides devant moi. Le clou de la plongée a été la rencontre avec une petite raie torpille panthère (Torpedo panthera), espèce que je n’avais jamais vu en Mer Rouge.

Mardi 15 Avril : 3 plongées

Plongée #6 : Jackson Reef

Sur cette plongée, nous partons du bateau explorer le tombant main gauche vers le nord en nous laissant porter par le courant. Nous commençons par trouver de belles gorgones géantes ainsi qu’une murène de Java en pleine et plusieurs rascasses volantes. Cette plongée a aussi été l’occasion de croiser à plusieurs reprises un napoléon (Cheilinus undulatus) de taille respectable qui patrouillait le long le récif du nord au sud. Sur le plateau, pendant le trajet retour, nous faisons face à un véritable rassemblement de raies pastenagues à points bleus (Taeniura lymma) !

Spot de plongée : Jackson Reef

Après ces trois plongées, nous quittons le détroit de Tiran pour repartir vers l’ouest et passer la pointe de Ras Mohamed, afin d’entamer le deuxième tiers de la croisière. Nous nous dirigeons vers la pointe sud du récif de Sha’ab Mahmoud, connue aussi sous le nom occidental de « Beacon Rock ». Cet énorme récif s’étire sur plusieurs kilomètres du nord-ouest vers le sud-est et présente un vrai danger pour la navigation, seule sa pointe australe est balisée. Par contre, le mouillage au sud de la balise est très prisé par les bateaux de croisière, car il est très protégé.

Plongée #7 : S.S. Dunraven

Épave : S.S. Dunraven

Le S.S. Dunraven était un navire à vapeur britannique construit en 1873. Le 22 Avril 1876, le navire se rendait de Bombay à Liverpool lorsqu’il heurta à 03h00 du matin la pointe sud du récif de Sha’ab Mahmoud. Il se drossa dessus, et cela occasionna de longues déchirures dans la coque. Trois jours après le naufrage, le bâtiment sombra au pied du récif et se posa à l’envers sur un fond de 30 mètres. La plongée s’effectue en s’immergeant au-dessus de la poupe afin de pouvoir pénétrer dans l’épave par l’ouverture sur tribord arrière., et remonter vers la proue. Après l’exploration des restes imposants du navire, nous nous laissons porter vers le nord par le courant le long du récif en le longeant main gauche. c’est un repère de napoléons, nous en avons vu au moins neuf ! Concernant les autres espèces observées, j’ai notamment vu des poisson-cochons lyre (Bodianus anthoides), des poisson-cochons de Diane (Bodianus diana), plusieurs anges géographes (Pomacanthus maculosus) et un magnifique specimen de mérou à tâches oranges (Cephalopholis sexmaculata).

Plongée #8 : Sha’ab Mahmoud

Le « Volantis » étant mouillé à l’est de l’épave du Dunraven, juste à la pointe du récif de Sha’ab Mahmoud, nous effectuons notre troisième plongée le long du récif en partant du bateau et en effectuant un parcours aller-retour, d’abord main droite, puis main gauche. le récif en lui-même est très beau et grouille de vie, c’est une plongée de fin de journée très agréable ! J’ai pu y observer plusieurs murènes de Java (dont une vraiment énorme), un beau napoléon, et plusieurs scènes de nettoyage et de déparasitage par des labres infatigables ! La fin de la plongée a été un petit moment de grâce, nous nous sommes retrouvés au milieu d’un banc très dense de fusiliers à bandes jaunes, et de fusiliers de Suez… Le temps a semblé s’arrêter !

Spot de plongée : Sha'ab Mahmoud

Mercredi 16 Avril : 4 plongées

La bateau quitte le mouillage très tôt et navigue pendant près de deux heures vers le site de plongée qui est, je pense, le plus réputé de Mer Rouge : l’épave du S.S. Thistlegorm. Je me lève tôt et je regarde, admiratif, les marins prendre le mouillage directement sur l’épave avec une rapidité déconcertante ! Cependant, je ne comprends toujours pas pourquoi les autorités égyptiennes n’ont pas installé des corps-morts autour de cette épave. La dizaine de bateaux qui viennent quotidiennement s’y amarrer directement n’auraient plus à le faire, et cela éviterait une cause de dégradation… C’est certainement l’épave la plus connue de Mer Rouge. Le navire est coulé par un bombardement le 6 Octobre 1941. Son épave est ensuite oubliée, et n’est redécouverte par l’équipage de la Calypso qu’en 1955 (le film de Louis Malle, « Le monde du silence« , relate cette découverte et permet de voir à quoi l’épave ressemblait initialement).

Plongées #9 et #10 : S.S. Thistlegorm

La première plongée s’est faite à l’extérieur depuis la poupe jusqu’à la proue, tandis que la deuxième a été consacrée à l’exploration des cales à l’intérieur de l’épave. J’avais plongé sur le Thistlegorm lors de ma toute première croisière en 2007, et la dernière fois que je l’ai visitée remonte à 2015. L’épave est toujours impressionnante, mais j’ai pu constater qu’il n’y avait quasiment plus de corail visible dessus. Pour preuve, l’alcyonaire géant qui était fixé à l’arrière du bateau près du canon a disparu. Je pense que la fréquentation élevée du site en est la cause. Néanmoins, il y a encore beaucoup de faune à roder autour du navire, pour preuve un gros banc de platax tourne autour en pleine eau, et on peut voir quantités de nudibranches, notamment des tambjas cousines (tambja affinis) ainsi que des poisson-crocodiles, et des poissons anges, sans oublier la murène habituelle ! J’ai aussi vu des huitres crête de coq (Lopha Cristagalli), très reconnaissables avec leurs coquilles en zigzag.

Épave du S.S. Thistlegorm

Après nos deux plongées sur ce spot mythique, nous prenons notre repas du midi, et pendant ce temps, le bateau appareille vers notre prochaine destination : « Bluff Point ». Nous allons mouiller non loin du phare de la petite île de Gubal, bien à l’abri des courants violents qui sont présents à la pointe est de cette île confetti. Le bateau y restera au mouillage jusqu’au lendemain.

Plongées #11 et #12 : Petite épave de Gubal

Épave : Barge de Gubal

Nous avons plongé sur ce spot deux fois à suivre, dont une plongée de nuit. C’est un site très simple et très riche en faune. On commence par explorer l’épave de la barge, qui est très concrétionnée avec énormément de corail, puis on peut soit partir vers l’est (ce que nous avons fait) ou l’ouest pour longer le récif corallien. Nous avons eu la chance de rencontrer un banc de calmars de récif à grandes nageoires (Sepioteuthis lessoniana) pas très farouches lors de la première plongée sur ce site. Pendant la plongée de nuit, mon phare est tombé en panne au bout de 5′, je me suis donc collé à ma binôme préférée pour l’exploration du site ! Sur ces deux plongées, en plus des calmars, nous avons eu le plaisir de pouvoir notamment observer un poisson porc-épic (Diodon hystrix), un poulpe de récif (Octopus cyaneus), un joli baliste strié (Balistapus undulatus), et un spécimen très territorial de mérou gueule rouge (Aethaloperca rogaa) !

Jeudi 17 Avril : 3 plongées

Cette avant-dernière journée de croisière est consacrée à des plongées sur épaves, en commençant par l’Ulysses, et en poursuivant sur le récif de Sha’ab Abu Nuhas, aussi surnommé « le cimetière des épaves ». Parmi les quatre accessibles (Kimon « M », Chrisoula « K », Carnatic, Ghiannis « D »), nous en explorerons deux.

Le récif de Sha'ab Abu Nuhas "Le cimetière des épaves"

Plongée #13 : S.S. Ulysses

L’Ulysses était un cargo britannique qui a coulé en mer Rouge en 1887. Le navire se dirigeait de Liverpool vers l’Inde lorsqu’il a heurté un récif au nord de Bluff Point et a commencé à prendre l’eau. L’équipage a tenté de maintenir le navire à flot, mais les pompes n’ont pas réussi à endiguer l’inondation des cales du navire. La plongée consiste à s’immerger sur la poupe et d’explorer l’épave (en pénétrant dans les super structures) vers la proue. Une fois l’épave visitée, on longe le récif corallien main droite pour terminer la plongée. Sur cette plongée, j’ai pu notamment observer plusieurs poisson-scorpions à tête plate (Scorpaenopsis oxycephala) et divers spécimens de poisson-papillons.

Épave : Ulysses

Plongée #14 : S.S. Carnatic

Épave: Carnatic

Ce navire britannique de 90 mètres de long fonctionnait à la fois à vapeur et à voile. Lancé en 1863, il assurait le service postal, le transport de passagers et de marchandises. Dans la nuit du 13 septembre 1869, alors qu’il acheminait une cargaison chargée à Suez vers Bombay, avec 230 passagers à bord., il heurta violemment le récif de Sha’ab Abu Nuhas. La nuit suivant il se cassa en deux et coula au pied du récif. On commence par s’immerger à la bouée qui signale le navire, puis on part vers la poupe et on remonte (un peu comme sur l’Ulysses) vers la proue. L’épave est très riche, et une ambiance assez magique existe quand on est à l’intérieur de la coque ! Sur cette immersion, j’ai pu observer un baliste bleu (Pseudobalistes fuscus) en plein repas, et un beau spécimen d’empereur gros yeux (Monotaxis grandoculis).

Plongée #15 : Ghiannis « D »

Nous finissons la journée avec le Ghiannis « D ». Ce cargo mesurait quasiment 100 mètres de long. Le 19 Avril 1983, alors que le capitaine dormait, le navire heurta à pleine vitesse la face nord du récif de Sha’ab Abu Nuhas du coté ouest et se retrouva en partie drossé sur le platier. Il resta ainsi plusieurs semaines, temps mis à profit par les égyptiens locaux pour récupérer une bonne partie de la cargaison de bois. Il finit par se briser au niveau des cales sous l’action de la mer et la poupe glisse sur un fond de 25 à 27m. La proue va rester quelques années sur le récif avant d’aller à son tour au pied du tombant. Comme pour le Carnatic, on s’immerge à la bouée, et on descend sur la poupe, pour profiter du point de vue, puis on entre dans la salle des machines, et on visite ensuite le pont inférieur. Ce qui est très perturbant, c’est l’inclinaison de l’épave, et les mouvements de ressac à l’intérieur dès qu’on est près d’une écoutille ou d’une porte. J’ai pu y observer de très beaux platax, des labres à franges (Cheilinus lunulatus), ainsi que des poisson-scorpions barbus et à tête plate.

Épave : Ghiannis "D"

Vendredi 18 Avril : 2 plongées (pour finir en beauté !)

Nous finissons la croisière par deux sites proches d’Hurghada, et assez peu profonds pour ne pas trop nous saturer avant le voyage retour.

Plongée #16 : Umm Gammar

Spot de plongée : Umm Gamaar

Littéralement, Umm Gamar signifie « La mère de la Lune », en référence à la forme de croissant de l’île sur laquelle une balise est implantée. On commence la pongée par le plateau au sud et on longe main gauche le tombant pour aller trouver une petite caverne (sans grand intérêt ». sur le parcours, on trouve on trouve un pinacle très riche en faune et en corail. C’est une plongée très agréable et facile comme tout ! Sur cette plongée, j’ai eu la chance de pouvoir observer plusieurs scolopsis d’Arabie (Scolopsis ghanam) et un magnifique poisson-chirurgien zébré (Acanthurus sohal).

Plongée #17 : Shaabruhr Umm Gammar

Ce récif est situé à environ un demi mille au sud d’Umm Gammar. Son nom signifie « Le petit récif près de Umm Gammar », on plonge sur le plateau à la limite du jardin d’alcyonaires et on remonte vers une double colonne pour revenir au bateau en longeant le récif main gauche. Pour cette dernière plongée égyptienne, j’ai pu observer plusieurs murène de belle taille, ainsi que des nasons à éperons oranges (Naso lituratus). Comme à chaque fois, c’est un peu le cœur serré que nous faisons surface pour la dernière fois de cette croisière, car nous savons bien que plusieurs mois vont s’écouler avant de pouvoir revivre de telles sensations.

Spot de plongée : Shabruhr Umm Gamaar
La fin

La fin de la croisière

Après cette dernière plongée, le Volantis a mis le cap sur la marina d’Hurghada. Nous avons accosté une première fois au dock pour faire le plein de gas-oil, puis le bateau a bougé pour prendre sa place définitive avant de repartir avec les prochains plongeurs. Nous avons mis à profit ce temps pour bien rincer notre matériel (en faisant quand même très attention à la consommation d’eau), puis nous avons mis à sécher l’ensemble de notre matériel sur le pont supérieur du navire.

Nous avons alors décidé d’aller marcher un peu, et nous sommes sortis de la marina pour faire un tour dans le marché aux poissons, très typique et odorant, mais avec de magnifiques étals de barracudas, de poissons perroquet, de carangues géantes, et de langoustes de couleur ébène que je n’avais jamais vu auparavant. Nous sommes ensuite allé visiter la mosquée, très simple, mais richement décorée. Après cette « aventure », nous sommes revenus à la marina où nous avons pris une bière en terrasse, avant de revenir au bateau.

En soirée, Amr et Nathalie, les 2 fondateurs de Seabase sont arrivés sur « Volantis », et nous nous avons le plaisir de pouvoir passer un moment avec eux deux. « Antarès », le deuxième navire de la compagnie étant lui aussi à quai, nous sommes montés à bord, ce qui nous a permis de revoir notre ami Ali, qui en est maintenant le Directeur de Plongée. Peut-être aurons-nous le plaisir de replonger avec lui lors d’une prochaine croisière !

Personnel

Le retour

Nous nous sommes levés aux aurores pour être prêts vers 07h15, heure à laquelle notre taxi vient nous chercher pour nous amener à l’aéroport de Hurghada. J’avais oublié combien les contrôles de sécurité en Égypte pouvaient être tatillons ! Nous avons commencé par un premier scan des bagages et de nos objets personnels (dans 2 files séparées, une pour les hommes, l’autre pour les femmes). Nous avons ensuite enregistré nos bagages, pour passer un nouveau contrôle de sécurité et la douane. Après les formalités douanières, nous avons passé de nouveau un portique de sécurité et un scan de notre sac à dos, pour enfin arriver en salle d’embarquement. Nous avons commencé à embarquer dans l’avion à l’heure du décollage ! Le vol s’est déroulé sans encombres, et nous avons atterri à Charles de Gaulle avec seulement 30 minutes de retard. Nous avons pu récupérer rapidement nos sacs, et avons repris la route immédiatement. Nous sommes finalement arrivés chez nous vers 21h30…

Education

En conclusion…

J’ai été très heureux de refaire cette croisière, elle a correspondu exactement à mes attentes : des plongées simples, des jardins de corail, un peu de courant, une belle diversité de faune… J’ai trouvé que les coraux semblaient en bonne santé, je n’ai en effet quasiment pas vu de corail blanchi. J’ai un petit regret, c’est de n’avoir pas un l’ombre d’un barracuda sur la croisière, mais je n’ai pas dû regarder dans les bonnes directions ! Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas plongé sur des épaves (c’est vrai que ne n’est pas ce que je préfère), mais j’ai pris grand plaisir à explorer le Carnatic, l’Ulysses, et le Dunraven (je mets le Thistlegorm à part, cette épave est par trop singulière en elle-même !). Cependant, les parcours Sud gardent ma préférence avec notamment Daedalus Reef et Elphinstone Reef qui sont des spots fétiches pour moi, Daedalus, pour la magie de plonger au milieu des requins marteaux, et Elphinstone, pour la surprise qu’on aura toujours sur ce récif, tant les possibilités de rencontres sont nombreuses…

Retour au bleu de la Mer Rouge
¿Dónde estás, Yolanda?
Thomas, Gordon & Jackson
Beacon Rock

J’ai publié sur ma chaîne YouTube plusieurs vidéos qui résument les plongées effectuées lors de cette magnifique croisière, vous pouvez les visionner à partir d’ici !

Le S.S. Thistlegorm
Escale à Gubal
La passe de trois
La mère de la Lune

Et vous, à quand remonte votre dernière croisière en Mer Rouge ? En gardez-vous de bons souvenirs ? Merci par avance pour vos retours !

2 réflexions au sujet de “Égypte 2025 : Retour dans le bleu intense !”

  1. superbe récit Philippe !
    on s’y projette et cela donne envie d’y aller.
    bon un peu très loin pour moi maintenant, mais il ne faut jamais dire jamais 😉

    Répondre
    • Merci Seb !
      J’ai pris beaucoup de plaisir dans cette croisière, en plus, le montage de mes vidéos m’a permis de prolonger l’expérience

      Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.