Quelles solutions pour se fabriquer un tampon d’encadrant ?

Personne n’ignore que tous les plongeurs et plongeuses partagent un secret caché sur les pages de leur carnet de plongée… Bien entendu, il s’agit de la collection de tampons de validation des plongées ! Au-delà du plaisir d’avoir pu effectuer une plongée particulière (dans mon cas, je pense à l’Amoco-Cadiz sur les côtes Bretonnes, ou au tombant vertigineux de Shark Reef dans la réserve marine de Ras Mohammed à la pointe du Sinaï), le tampon du Directeur de Plongée, du Moniteur ou du Guide de Palanquée représente pour nombre d’entre nous, l’officialisation du fait que la plongée a bien été effectuée, un point de mémorisation de ce qui s’est passé, et un petit objet de collection !

A la suite d’un échange avec une plongeuse de talent, j’ai eu l’idée de faire le tour des offres du marché pour la fabrication de son propre tampon, donner quelques idées et/ou bonnes pratiques pour la mise en page de celui-ci, et terminer en expliquant ce qui m’a amené à ma pratique actuelle : le tampon sur  étiquette autocollante.

Pour avoir testé plusieurs marques de tampons encreurs, depuis que j’ai obtenu mon diplôme de Guide de Palanquée en 2004, je considère qu’une marque sort du lot avec une proposition de tampons automatiques très pratiques. Il s’agit des tampons Printy Trodat. En effet, ceux-ci disposent d’une cartouche d’encre protégée de l’air, et le ré-encrage de la forme à imprimer est automatique. Leur durée de vie est donc assez longue, pour peu qu’on en prenne soin ! Il convient de les conserver dans une boite plastique à l’abri des chocs afin de préserver le mécanisme de pivot de la forme.

Ensuite, pour produire son tampon, il faut trouver un fournisseur. On peut s’adresser au cordonnier le plus proche dans les galeries marchandes, ceux-ci ont toujours une offre pour produire ces tampons sous quelques jours. On peut aussi passer par internet et trouver un site pour s’approvisioner. Je vais détailler l’offre de trois d’entre eux : Stampex, Tootampons et Vistaprint.

Stampex est indéniablement le site qui s’adresse aux plongeurs et plongeuses qui veulent se doter d’un tampon personnalisé. On trouve les tampons Trodat de diverses formes et taille. On peut choisir son texte, la police de caractères, une illustration parmi un catalogue assez fourni ou bien même fournir sa propre maquette. Les prix sont raisonnables, mais il faut quand même compter un peu plus de 40,00 € pour un tampon encreur automatique de diamètre 2,5 cm (Tampon Trodat Réf. 46025). Le visuel du tampon est envoyé par mail pour validation avant la production en elle-même du tampon.

Tootampons a un choix plus réduit de modèles de tampons encreur automatiques. Les frais de port sont gratuits. Par contre, il n’est pas possible de pré-visualiser le rendu de sa maquette. On arrive à un montant d’environ 30,00 € pour un tampon de 38 mm de côté (Tampon Trodat Réf. 4925).

Vistaprint offre un choix très « cadré » entre tous les modèles. C’est le site le moins convivial des trois que j’ai pu utiliser. On ne choisit pas un modèle de tampon encreur, mais un graphisme. On a ensuite la surprise sur la réception du produit. Les prix sont comparables au site tootampons.

Pour la conception du visuel, je conseille de faire simple ! En effet, un tampon avec un motif trop chargé fera des pâtés d’encre à l’impression, aura tendance à baver, et ne sera pas facilement lisible (je parle en connaissance de cause, j’ai « saboté » le carnet de plongée d’une plongeuse lors d’une validation Nitrox, je crois qu’elle s’en souvient encore !). De même, je conseille de mettre le minimum d’informations nécessaires sur le motif, notamment au niveau des diplômes. Il n’est pas nécessaire d’étaler l’ensemble de ses qualifications, je considère cela plutôt de mauvais goût. Par contre, si on est diplômé de plusieurs écoles de plongée, il peut être intéressant de préciser ses multiples certifications.

Cependant, il ne faut oublier que le tampon de validation doit être conforme à la validation effectuée : Par exemple, si vous validez une plongée de formation Nitrox, il est fondamental et obligatoire que le tampon que vous utilisez fasse au moins apparaître votre matricule de Moniteur Nitrox (ainsi, l’authenticité de la plongée technique sera bien avérée sur le carnet, et elle ne pourra souffrir aucune contestation), ou bien si on valide un RIFAP sur le passeport de plongée d’un stagiaire, il faut que le tampon utilisé fasse apparaître votre numéro ANTEOR (ou alors, il faut l’indiquer manuellement en plus du tampon !)

Personnellement, j’ai arrêté l’utilisation des tampons encreurs. En effet, je ne suis pas suffisamment précautionneux avec ce type d’objet, j’en ai vite cassé un. D’autre part, rester bloqué sur un modèle de tampon pour plusieurs années ne me convient pas. J’ai donc réfléchi à une possibilité alternative, et je l’ai trouvé avec les étiquettes autocollantes que l’on peut imprimer soi-même à partir d’un logiciel de mise en page (par exemple, Inkscape et Scribus pour le monde du libre, Publisher dans l’éco-système Microsoft). Mon choix s’est porté sur le format Avery L7654 (2,54 cm x 4,57 cm), car ces étiquettes conviennent parfaitement au format actuel du carnet de plongée promu par la FFESSM. Elles respectent quasiment les proportions du nombre d’or, et sont donc très agréables à l’œil dans leur format. Le pack de 4 000 étiquettes coute environ 40,00 € sur internet, bref, on a le temps de voir venir !

L’intérêt que je vois dans ces planches, c’est que l’on peut produire plusieurs jeux d’étiquettes avec des images de fond différentes, et ainsi ajouter un petit plaisir pour les personnes que l’on encadre en leur proposant des tampons différents pour chaque plongée encadrée. D’autre part, j’en profite pour y placer les clichés les plus mémorables de mes pérégrinations subaquatiques. Voici, à tire d’illustration quelques exemples d’étiquettes conçues en quelques minutes, que je trouve assez sympas. Vous y trouverez pêle-mêle une murène tachetée de La Réunion, une pastenague des Canaries et un petit QR code que j’ai généré qui, si vous le flashez, donne mes qualifications ainsi que mes coordonnées :

 Tampon MurèneTampon Pastenaguetampon-qr

Et vous, encadrantes et encadrants de tous horizons, avez vous un truc particulier pour tamponner les plongées que vous encadrez, ou bien trouvez vous cela totalement puéril ? Merci d’avance pour vos retours !

PS : Je dédie ce billet à une amie virtuelle, plongeuse-testeuse qui se reconnaîtra, car elle m’a donné l’idée de ce post !

10 réflexions au sujet de “Quelles solutions pour se fabriquer un tampon d’encadrant ?”

  1. Bonjour
    Lors de l’obtention de mon E3 la question tampon est apparue!!!
    Je me suis toujours dit que le jour ou je ferais un tampon ce ne serai pas un tampon .
    J’ai donc fait faire des pastilles autocollantes transparentes en couleur diam 40mm avec un dessin caricatural de moi en plongeur sur ma moto estivale (un dax rose ) Celles ci sont fort appréciées des plongeuses et plongeurs lors des diverses validations
    Bonne bulles
    Philippe

    • De rien David ! Le but du blog, c’est le partage de mes expériences et de mes réflexions ! Bonnes bulles !

    • Merci Sylvain ! C’est vrai que les personnes encadrées aiment bien changer de tampon avec le même encadrant !

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