Trucs et astuces : le bon rinçage

En cette période pré-hivernale, pour beaucoup d’entre nous, c’est le moment de remiser le matériel, tandis que d’autres continuent à plonger en eau plus froide ou en eau douce. Néanmoins, le matériel doit être correctement entretenu. Naturellement, nous pensons toutes et tous en premier lieu à la combinaison de plongée, mais chacun des éléments composant votre équipement doit faire l’objet d’une attention particulière. L’objet de ce billet est donc de proposer une « méthode » pour correctement entretenir votre matériel, aussi bien en entretien courant, qu’en hivernage. Je ne vais pas proposer de solution définitive mais plutôt citer quelques bonnes pratiques auxquelles il faut s’astreindre pour bien amortir les investissements effectués pour l’achat de votre matériel, et ne pas avoir à racheter des éléments ou faire des réparations tous les ans !

Tout d’abord, quel que soit le milieu dans lequel on plonge, (eau salée ou eau douce), je préconise d’effectuer systématiquement un rinçage du matériel. Pour l’eau salée, cela se comprend aisément, on évite que le sel ne cristallise et n’abime le matériel. Pour l’eau douce, elle peut être agressive (calcaire, un peu acide, alcaline, …), aussi un rinçage à l’eau du robinet, permettra d’éviter des déconvenues.

Le premier élément auquel on pense est bien entendu la combinaison (et ses accessoires, gants et chaussons). Pour l’entretien courant, il suffit de la retourner (tout comme les gants et les bottillons), et d’arroser généreusement avec le tuyau d’arrosage. en rentrant d’un stage de plongée, j’aime bien procéder à un nettoyage plus approfondi. Je fais donc un trempage dans un grand bac avec un produit désinfectant , qui permet de supprimer l’odeur de fennec enragé des combis et des chaussons, et là je sais de quoi je parle ! (sans vouloir faire de pub, à titre personnel, j’utilise du « Bacterless« , produit du marché qui a un rapport qualité/prix très intéressant et une mise en œuvre sans rinçage supplémentaire très pratique). Je fais bien entendu sécher la combinaison dans un endroit ventilé et surtout à l’ombre ! Dans le cas de l’hivernage, une fois la combinaison bien sèche (j’insiste là-dessus !),  si elle est équipée de manchons néoprène ou latex, je prends soin de les saupoudrer de talc, je plie soigneusement la combinaison (dans le cas d’une combi humide ou semi-étanche) et je la range dans son sac. Dans le cas d’une combinaison étanche, je la suspend à un cintre adapté, et je l’accroche dans un débarras bien sec pour toute la durée de l’hivernage (je prends soin également de talquer les manchons et de « waxer » la fermeture éclair).

Le deuxième élément important, c’est le gilet stabilisateur. Comme pour la combi, un rinçage au jet d’arrosage est suffisant. Il faut cependant veiller à ce que celui-ci soit minutieux car le sel ou les saletés peuvent se cacher dans beaucoup de recoins ! Il faut donc être bien attentif à rincer abondamment les poches, les purges, et bien sûr l’inflateur ! Régulièrement je profite aussi de rincer la poche intérieure en la remplissant par le direct-system (cela permet aussi de rincer l’intérieur du mécanisme, et de vider le sel résiduel qui reste à l’intérieur de la stab. Dans le cas de l’hivernage, je démonte aussi les purges et effectue un rinçage approfondi de celles-ci, ainsi qu’un nettoyage minutieux des joints. Je fais très attention au filetage lors du remontage des purges, sous peine d’abimer irrémédiablement le gilet et de devoir l’envoyer au service après-vente ! Un autre point important est à souligner, quand on vide sa stab de l’eau de mer, il faut exclusivement le faire par la purge basse, et jamais par l’inflateur (en effet, cela ramène du sel ou des cochonneries dans le mécanisme, risquant de l’endommager à terme).

Le troisième élément notable, c’est bien sûr le détendeur. Pour l’entretien courant, je fais un trempage dans un petit bac. Attention, il faut veiller à bien mettre le bouchon sur l’orifice du premier étage afin d’empêcher une entrée d’eau dans la chambre sèche (certains détendeurs disposent d’un système d’obturation qui évite cela, mais dans le doute, mettez toujours le bouchon !). . Bien entendu, les deuxièmes étages doivent aussi être trempés dans le bac de rinçage. De même, au retour d’un stage de plongée, je procède à un bain « approfondi » en préparant un mélange avec du produit désinfectant (bien que je ne prête pas mes détendeurs). A cet effet, j’utilise (sans faire de pub !) le produit pour détendeurs de la même marque (c’est d’autant plus important dans la période actuelle !). Pour le séchage, je suspends le détendeur par le premier étage pour qu’il s’égoutte gentiment dans un endroit bien ventilé. Au moment de l’hivernage, pensez à vérifier l’état des flexibles, il ne faut pas hésiter à faire changer un flexible qui vous parait un peu usé. En parallèle, il ne faut pas non plus oublier d’effectuer la révision de votre détendeur conformément aux préconisations du constructeur (en général, c’est une fois par an). Si vous utilisez un détendeur de prêt ou un détendeur « club », pensez aussi à effectuer un rinçage avec un désinfectant bactérien à chaque utilisation (conformément à la réglementation). quand le détendeur est bien sec, je prends soin de bien le ranger dans sa petite sacoche.Il reste maintenant le « petit » matériel : je veux parler du masque, de l’ordinateur, du tuba, du poignard, du compas, du parachute, des palmes, et de tous les petits colifichets qu’un plongeur aiment avoir avec lui (shaker, longe de palier, …). Comme pour les détendeurs, j’utilise un petit bac de rinçage d’eau claire, je laisse tremper un moment et je fais sécher à l’ombre ! C’est particulièrement important pour le masque dont les jupes sont aujourd’hui quasi toutes en silicone, et cette matière vieillit prématurément à la lumière, soyez donc bien vigilant. Quand tout est sec, je remets mon masque dans son boitier, et mon ordinateur dans son étui de protection.Dernier petit point, j’utilise régulièrement une caméra GoPro pour immortaliser les observations faites pendant mes immersions. Je fais un rinçage particulier pour ce matériel. Je fais régulièrement un rinçage approfondi dans de l’eau tiède à chaude à laquelle j’ajoute un peu de liquide vaisselle. Cela permet de bien rincer les boutons du caisson étanche de la caméra et ainsi prolonger la durée de vie du caisson. Après un petit quart d’heure, je passe le boitier sous l’eau claire pour enlever le savon résiduel et je sèche le boitier dans un petit torchon en coton, en prenant soin à bien essuyer la partie de l’objectif, pour éviter les rayures. Après avoir transféré mes rushs, je range la caméra dans la petite valise que j’utilise pour la transporter.

J’espère ne pas avoir enfoncé trop de portes ouvertes dans ce petit billet, et j’espère vous avoir aidé sur quelques aspects de l’entretien du matériel. Vous, de votre côté, avez-vous des trucs supplémentaires, vous êtes-vous fabriqué des objets spécifiques pour aider au rinçage/séchage du matériel ? Merci par avance pour vos retours, et surtout, prenez soin de vous !

 

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