Quleques trucs pour bien réussir une RSE

EDIT : Cet article n’a plus lieu d’être. La RSE est maintenant neutralisée pour tous les examens N4.

La Remontée Sans Embout (RSE) de 20 mètres est un exercice technique évalué à l’examen Niveau 4 – Guide Palanquée FFESSM. Cette épreuve consiste à effectuer une remontée à la palme en une longue expiration, détendeur en main. L’épreuve se déroule gilet vide, depuis un fond de 20 mètres, et la remontée doit être effectuée en un minimum de 45 secondes (sous peine d’élimination en cas de temps inférieur). J’ai pu constater que cette épreuve posait pas mal de problèmes aux stagiaires que j’ai eu à coacher cette année. J’ai d’ailleurs eu pas mal de difficultés pour réussir cette épreuve, tant le mental est sollicité ! Il n’est pas du tout naturel de retirer son détendeur à 20 mètres de profondeur et de remonter en expirant les 5 litres d’air de nos poumons ! Fort heureusement, nos amis Boyle et Mariotte nous viennent en aide sur ce point !  Voici donc quelques trucs pour aider les futurs Guides de Palanquée à bien réussir la RSE de 20 mètres.

La première chose à faire, est d’adopter une bonne posture avant de démarrer l’épreuve. Celle que je suggère est de :

  • Lever les deux bras,
  • Prendre une bonne inspiration (sans pour autant gonfler les poumons « à bloc »),
  • Prendre son détendeur principal dans la main droite,
  • Lever les deux bras verticalement,
  • Redresser la tête et regarder vers le haut,
  • Entrouvrir légèrement la bouche de façon à former un petit cercle avec celle-ci,
  • Positionner son ordinateur sur le poignet gauche, de façon à l’avoir en visuel pendant toute la remontée.

Vient ensuite le temps de l’impulsion. Celle-ci doit être franche, elle doit permettre de remonter de 2 à 3 mètres sans avoir à adopter un palmage propulsif. Pendant la phase ascensionnelle, je recommande de toujours garder dans le champ de vision le détendeur principal, ainsi que l’ordinateur, ce qui va permettre de ne pas stresser quant à une recherche rapide du détendeur, et va permettre aussi de connaître quasi immédiatement la profondeur courante.

Vers 17 mètres, il est possible d’effectuer une petite expiration, de manière à montrer au moniteur que l’on ne bloque pas sa ventilation. Il est extrêmement important de bien relever la tête pour bien se « verticaliser » et favoriser ainsi l’expulsion de l’air en excès. Vers 15 m, on peut commencer à former un son grave en expirant doucement, cela permet de réguler le flux d’air. Pour ma part, je fais le son « U » très grave car cela permet à l’air de sortir très doucement.

A cette profondeur, il n’y a plus que 12 mètres à remonter. J’ai déjà fait le test en surface, former le son « U » poumons pleins, permet une expiration régulière qui dure au minimum 35 secondes. La remontée va faire jouer la loi de Boyle-Mariotte, et en arrivant la zone des 10 mètres, la variation de pression va faire que l’on va être pratiquement poumons pleins malgré la remontée.

il faut donc bien surveiller sa vitesse, il faut surveiller les bulles, toujours veiller à remonter moins vite qu’elles (on en a toujours en visuel dans cet exercice !). On peut prendre quelques repères avec l’affichage de son ordinateur (sur les barregraphes ou les indications de vitesse de remontée) pour se caler. On va bien sentir dans la zone des 7 mètres, que l’on a pratiquement trop d’air, on peut donc expulser un peu plus rapidement le flux.

Arrivé à 3 mètres, on effectue une tour d’horizon assez rapide et on remet le détendeur en bouche, puis on fait le signe « OK » au moniteur. Il faut bien veiller à ne pas manipuler le bouton de surpression : on doit encore avoir assez d’air pour vider le deuxième étage.

On peut attendre le signe du moniteur pour faire surface.

J’ai appliqué cette technique pour réussir cet exercice, qui avait tendance à me mettre en situation de blocage. grâce à elle, j’ai pu réussir de nombreuses fois la RSE en formation et en démonstration. Je pense qu’en l’appliquant, les stagiaires Guide de Palanquée seront quasi-sûrs de la réussir aussi.

Et vous, avez-vous d’autres trucs pour réussir une RSE ? Merci d’avance pour vos retours.

5 réflexions au sujet de “Quleques trucs pour bien réussir une RSE”

  1. Petite remarque, quel est l’objectif de la RSE?
    être capable de remonter à la surface, sans paniquer, dans le cas d’une panne d’air…(hormis le fait de démontrer sa maîtrise de la respiration sous-marine, bien entendu)
    Il serait peut être intéressant de se mettre en situation réelle pour exécuter cet exercice: après une expiration. En effet la découverte du ‘je n’ai plus d’air’ arrive quand j’essaie à nouveau d’inspirer, donc après mon cycle expiratoire!!
    Autre avantage de cette méthode (démarrer sa remontée après expiration), c’est de limiter le risque de surpression pulmonaire (qui est toujours la cause des débats du sujet). C’est Mariotte qui sera d’accord cette méthode, je vais démarrer ma remontée avec seulement un volume entre 1,5 et 2 litres (en considérant un volume moyen des poumons étant de 6 litres), de 20m …au pire j’arriverai en surface avec 6 litres dans mes poumons!!!
    Pour éviter un accident, le mieux est encore d’en supprimer la cause, quand c’est possible…

    • Merci Alain !
      C’est peut-être une suggestion à faire à la Commission Technique Nationale de la FFESSM ! 😉

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