Règlementation, vous avez dit règlementation ?

J’ai été amené à dispenser un cours théorique dans le cadre de la formation Guide de Palanquée départementale pour la saison 2012/2013. J’aime beaucoup dispenser ce cours pour plusieurs raisons :

  • Mes copains moniteurs ne l’aiment pas, ils n’ont pas l’impression de parler plongée
  • Les stagiaires y viennent à reculons, tant le sujet leur parait rébarbatif
  • Le sujet en lui-même n’est pas si ardu que cela, il suffit de garder un « bon sens logique ».

Ce qu’il faut en retenir est que le nouveau Code du Sport intègre et fusionne les aspects plongée à l’air et plongée aux mélanges (Nitrox, Trimix, Heliox).

Ce Code met en exergue les notions d’aptitudes, de qualifications et de brevets. Des aptitudes sont démontrées par la pratique, ou évaluées par le Directeur de Plongée. Les qualifications correspondent à des « diplômes » délivrés permettant de prouver la possession d’une aptitude, et les brevets sont la concrétisation de la possession de plusieurs aptitudes et/ou qualifications. Ces distinctions permettent maintenant d’aborder la pratique de la plongée dans un cadre beaucoup plus international. Les points saillants que j’ai retenu sont donc pèle-mèle :

  • Le Directeur de Plongée doit toujours être en situation de pouvoir encadrer les plongées qui vont être réalisées (en terme de profondeur et de mélanges manipulés).
  • Le Guide de planquée doit s’assurer que les caractéristiques de la plongée réalisée sont adaptées aux circonstances et aux aptitudes des membres de la palanquée, il y a donc bien ne notion de libre arbitres, ce qui doit inciter les GP à la plus grande prudence.
  • Les espaces d’évolution sont définis jusqu’à au-delà de 80 mètres, avec une limite à 120 mètres. La plongée à l’air est limitée à 60 mètres strictement (pas de dépassement même accidentel !). Quand on plonge au mélange, c’est la teneur du mélange utilisé, combinée aux aptitudes des participants qui détermine la profondeur maximale autorisée.
  • Au niveau du matériel, tous les blocs utilisés doivent être équipé d’un détendeur avec manomètre, et les plongeurs doivent avoir un « octopus » du moment qu’ils plongent en autonomie, ou qu’ils sont encadrés au-delà de 20 mètres de profondeur. Enfin, chaque palanquée doit être dotée d’au moins un parachute.
  • Les matériels au sens large « sont régulièrement vérifiés et correctement entretenus ». Cette formulation floue doit inciter les plongeurs, responsables de club ou de structures à s’aligner de façon sur les recommandations constructeurs sur l’entretien.
  • Les détendeurs et tubas sont désinfectés avant la plongée en cas de changement d’utilisateur.
  • Les mélanges respiratoires doivent, au moment de leur utilisation, avoir une pression partielle comprise entre 0,16 bar et 1,6 bar.
  • Les Guides de Palanquée peuvent, sur autorisation du Directeur de Plongée, effectuer des baptêmes, mais uniquement en milieu artificiel.
  • Les plongeurs avec l’aptitude de plonger en autonomie à 60 mètres (PA-60), par exemple les plongeurs Niveau 3, ne peuvent plus plonger au-delà de 40 mètres sans la présence d’un Directeur de Plongée.

Concernant le comportement du Guide de Palanquée, comme tout le monde, j’ai pu croiser des encadrants « frimeurs » et un peu « grande-gueule »… A mon sens, le Guide de Palanquée devrait plutôt être un plongeur extrêmement serviable envers les autres, qui sait faire preuve d’un minimum de psychologie pour détecter quand les personnes qu’il va encadrer sont en phase d’inquiétude ou de stress. En clair, idéalement, il est comme le majordome qui vient faire faire la visite d’un lieu que lui connait bien.

De même, le Guide de Palanquée doit toujours garder à l’esprit que les plongeurs qu’il encadre sont dans la grande majorité des cas, des plongeurs moins expérimentés, qui n’ont pas sa technique ni sa condition physique, et que de ce fait, il se doit de renforcer la sécurité par rapport au briefing du Directeur de Plongée (sans en faire trop quand même) et tout mettre en œuvre dans sa pratique pour que les autres plongeurs vivent leur plongée comme une expérience positive, afin que la prochaine fois les plongeurs disent : « je veux plonger avec … !!! »

Je joins ci-dessous le support de cours qui m’a servi lors de cette session. J’ai utilisé les graphiques produits par Alain Foret dans l’Illustra-Pack, que je remercie très chaleureusement.

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