La saison dernière, j’ai pu contribuer à la formation de Guide de Palanquée FFESSM, organisée par le comité Départemental auquel mon club est adhérent. Outre le plaisir des rencontres avec de nouvelles personnes (ou les retrouvailles avec « d’anciennes » connaissances, comme mon ami L.) et de voir les stagiaires « enfiler » petit à petit le costume d’encadrant de plongée, et d’évoluer graduellement vers cette « N4-attitude », j’ai eu l’immense joie de voir les trois stagiaires de mon club être brillamment reçus à leur examen… C’est là une vraie récompense pour un moniteur, de voir ses apprenants être validés par ses pairs, en ce sens qu’il y a une reconnaissance du travail pédagogique effectué. Durant toute cette formation (et comme à chaque fois), j’insiste toujours lourdement sur l’humilité que doit avoir un (ou une) Guide de Palanquée. Parallèlement, dans le cadre de mes lectures professionnelles, je suis tombé sur un article très intéressant de Gaël Chatelain, blogueur et conférencier reconnu dans le monde du management. L’idée m’est alors venue de « pasticher » son article pour le décliner au monde de la plongée, j’espère qu’il ne m’en voudra pas trop pour cette appropriation !
Pédagogie
Le capelage en surface « pas à pas »
Au cours des formations auxquelles je suis amené à contribuer, j’ai pu constater qu’un geste technique, pourtant assez simple, est globalement mal maîtrisé par les plongeuses et plongeurs en formation. Je veux parler de la séquence capelage / décapelage en surface. En effet, en observant attentivement les stagiaires qui « passent entre mes mains », j’ai pu observer un manque de fluidité et d’automatisme sur la réalisation des différents gestes à enchaîner. L’idée m’est donc tout naturellement venue, de remettre à plat l’enchaînement attendu afin de donner des éléments factuels, aussi bien aux moniteurs qu’aux stagiaires qui doivent enseigner et réaliser cette séquence. Ce court billet aura donc comme objectif de détailler « pas à pas » la réalisation du capelage, et donner quelques trucs supplémentaires, notamment sur la séquence de décapelage en surface, en fin de plongée.
Le Nitrox, oui, mais pour quoi faire ?
Quand on développe ses compétences de plongeur, on est tôt ou tard « confronté » à la proposition d’effectuer la formation « Plongeur Nitrox ». Au sein de mon club, depuis 6 ans, nous avons intégré cette formation au cursus PA20 / Niveau 2, afin que les stagiaires obtiennent directement cette qualification, et aussi pour que les moniteurs augmentent leur niveau de sécurité. Cette généralisation a eu comme effet que je ne plonge quasi plus à l’air. L’idée de ce billet est donc de faire un petit bilan personnel et de rappeler les avantages supposés et les contraintes d’utilisation des mélanges suroxygénés (sans tomber dans l’hagiographie du Nitrox, on trouve déjà beaucoup de littérature sur le Web à ce sujet !). Je rappellerai donc les contenus des formations dédiées, à qui elles s’adressent, et la façon dont j’appréhende leurs usages.
La redondance, oui, mais jusqu’où ?
Au cours des formations de plongeurs que je suis amené à dispenser avec mes copains moniteurs (et monitrices), il y a toujours un moment où nous évoquons le principe de redondance… Notamment quand nous formons des plongeurs N1, et que nous leur présentons l’usage de l’octopus, ou bien lorsque nous formons des plongeurs autonomes PA20 ou Niveau 2 et que je conseille toujours d’avoir un moyen de décompression alternatif au cas où son ordinateur tombe en panne, ou encore quand je forme des plongeurs N3, et que j’explique les problématiques du « What If ? » (qu’est ce qu’il se passe si ?) comme illustration de la nécessité de la planification et de la redondance. L’idée de ce billet, est donc de faire un point assez général sur le principe de redondance, et ce qu’il recouvre, d’en explorer les limites et de proposer quelques démarches où l’on peut soit l’alléger, soit le renforcer… Bien entendu, je ne prétends pas ici asséner des vérités immuables, mais plutôt porter des pistes de réflexion : Comme le dit l’adage populaire, « Un(e) plongeur(euse) averti(e) en vaut deux ! »
L’examen N4 FFESSM Version 3.2 : Du changement dans la continuité !
Depuis le 10 Juin 2013, Le diplôme FFESSM de Guide Palanquée – Niveau 4 a subi de nombreuses évolutions, voulues pour certaines, et subies pour d’autres. Force est de constater que les modifications apportées se succèdent et tendent à montrer une « instabilité » dans le contenu des épreuves. Le 20 Février 2018, la Commission Technique Nationale (CTN) a publié une nouvelle version des épreuves composant l’examen de Guide de Palanquée. L’idée de ce billet est donc de faire le point sur toutes les évolutions effectives depuis la « Grande Réforme » de 2013, et de détailler les nouveautés portées par cette nouvelle version. Enfin, et sans remettre en cause mon devoir de réserve, en tant que Moniteur Fédéral FFESSM, je porterai un commentaire personnel sur ces évolutions à répétition (dans un esprit bienveillant, il va de soi).
Un exemple de prise de sauvetage
Suite à la remise à la une (qui a amené beaucoup de trafic sur le site, merci à vous toutes et tous !) de l’article sur mes conseils pour (bien) réussir une assistance d’un plongeur en difficulté, j’ai été pas mal questionné sur les réseaux sociaux au sujet des techniques de prise de sauvetage. Notamment par mon ami M. qui m’a sollicité par rapport à une prise en passant la main sous la sangle transversale qu’on trouve sous beaucoup de gilets aujourd’hui. J’ai donc eu l’idée de détailler dans un billet la prise de sauvetage que j’enseigne (et donc que je préconise ) et qui va permettre de réaliser une action de sauvetage sur un plongeur en « PCI » (Perte de Connaissance Initiale) pour employer le terme consacré par les secouristes pour désigner un « syncopé ». L’objet de la suite est donc de proposer un séquencement d’actions très détaillé pour permettre à tous les stagiaires en cours d’acquisition de ce geste de pouvoir se l’approprier et le réaliser dans de bonnes conditions !
La liberté pédagogique du moniteur : Un plus pour le stagiaire ?
Lorsque je suis amené à former des plongeurs sur divers brevets, j’ai souvent le retour de leur part que « tel moniteur m’a dit de faire comme ça, et toi, tu m’indiques une autre façon »… De fait les stagiaires sont souvent interloqués par des postures prises par les moniteurs car elles peuvent les perturber dans leur compréhension des attendus pour réussir les gestes qu’il leur est demandé de réaliser : ainsi tel moniteur expliquera à ses stagiaires que pour envoyer un parachute de palier, il n’y a pas de « salut » hors de l’usage d’un « spool » tandis que tel autre moniteur favorisera l’usage du bout enroulé autour du plomb de parachute, et qu’un troisième préférera voir ses stagiaires lover en « 8 » le même bout… L’objet de ce petit billet est donc de faire le point sur ses aspects, de proposer une méthodologie que va permettre aux stagiaires de progresser en cohérence, et de comparer les autres approches, notamment celles des écoles américaines (PADI, SSI, SDI pour ne citer qu’eux).
Trucs et astuces : Les moyens mnémotechniques pour ne rien oublier
Quand on part plonger, il arrive régulièrement qu’un plongeur ou une plongeuse demande au groupe de l’aider car il ou elle a oublié son masque ou un autre élément nécessaire à une belle plongée réussie. Il m’est moi-même arrivé d’oublier un élément important de mon équipement (personne n’est parfait ). Aussi, je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de faire le point sur les méthodes de chacun, les trucs donnés par les écoles de plongée, afin d’aider les plongeurs et plongeuses à obtenir plus de sérénité quand ils partent plonger ! Je vais donc tenter de faire le tour des trucs que j’ai pu glaner ça et là et compter quelques anecdotes un peu cocasses mais dont il ne faut pas minimiser l’importance car chaque élément oublié peut gâcher une immersion…
Le recyclage des moniteurs, c’est utile ?
Lorsque j’ai obtenu mon diplôme de Moniteur Fédéral 1er Degré en Juin 2008, j’ai signé la « Charte du Moniteur Fédéral« . Cette charte définit les droits, devoirs, et engagements du moniteur avec les plongeurs qu’il est amené à former, avec ses pairs et avec les instances dirigeantes de la FFESSM. La charte stipule notamment que « Chaque moniteur fédéral FFESSM prend l’engagement moral […] d’actualiser ses connaissances pratiques, pédagogiques, environnementales, théoriques, conditions nécessaires au maintien et à la jouissance de son statut« . Cette phrase, assez générale, signifie bien évidemment que tout moniteur se doit de tenir à jour sa connaissance du Manuel de Formation Technique, mais aussi qu’il doit continuer à être capable de réaliser des démonstrations techniques (du type assistance, sauvetage, envoi du parachute… Mais comment un moniteur peut-il faire pour maintenir ses compétences à jour ? Je vais détailler dans la suite la pratique que nous avons déployée dans mon club et qui me parait profitable.
Comment bien faire le check des blocs ?
Dernièrement, une publication sur Facebook a attiré mon attention. Il s’agissait d’un partage d’un article dans le groupe « La plongée et ses accidents. Comment y remédier ? » qui citait un article sur le site Divemonkey, qui s’intitulait « Le 1/4 de tour qui tue« . Cet article a amené un débat (pas toujours très poli), a été partagé près de 100 fois et a amené près de 80 commentaires en 48 heures. Je n’ai pas voulu intervenir dans ces échanges, car le souvenir d’une mésaventure arrivée à un de mes binômes de plongée m’a fait profondément évoluer sur cette histoire du quart de tour. Pour faire un retour d’expérience, en toute transparence, je vais vous conter ici les faits aux quels nous avons été confrontés pour ensuite donner mon analyse et quelques recommandations qui me paraissent de bon sens. Les faits se sont déroulées lors de vacances sur l’Île de Gozo, en Avril 2011, il y a maintenant quelques années. Nous étions partis en groupe d’amis pour effectuer une semaine de plongée en autonomie totale. La plupart des plongeurs du groupe étaient tous au minimum Niveau 3 (hormis ma fille cadette qui, bien que mineure, avait son niveau 2).