Le Cap Vert : Le nouvel « El Dorado » de la Plongée ?

Comme chaque année, ma binôme préférée et moi-même organisons nos vacances de façon à pouvoir pratiquer notre sport favori au cours de nos congés. Cette année, notre choix s’est porté sur l’archipel du Cap Vert. Nous avons donc recherché sur quelle ile nous pourrions plonger. L’ile de Sal est connue du monde des plongeurs car de nombreux « dive-centers » y sont implantés. Cependant, cette ile est tournée vers le tourisme « de masse » et ne correspondait donc pas à nos attentes. En fouinant sur la toile, nous avons déniché un petit centre correspondant à notre vision et à nos préférences. Ce centre de plongée est situé sur l’ile de Santo Antao, dans le petit village de pêcheurs de Tarrafal de Monte Trigo. Il s’agit du centre Santo Antao Scuba Diving, centre de plongée PADI, animé par David Mückli et sa compagne Camille.La philosophie de David sur la plongée tourne autour de la préservation de l’environnement, et particulièrement de l’écrin de nature qu’est la petite oasis de Tarrafal, ainsi que la sécurité des plongeurs. Cette philosophie étant en accord avec notre approche, nous avons donc pris contact par mail avec eux pour convenir d’un programme de plongées.

A notre arrivée sur l’ile de Santo Antao, nous avons donc pris un « aluguer » (transport collectif partagé avec d’autres voyageurs, des marchandises, voire des animaux où le confort est minimal, les arrêts et déchargements pouvant être fréquents) qui nous a transporté en environ 2 heures de Porto Novo à Tarrafal par la route puis une piste de montagne assez impressionnante. L’accueil de David et Camille a été très sympathique, et nous avons pu faire plus ample connaissance avant nos plongées.

Comme il n’y a pas de caisson hyperbare sur les iles du Cap Vert, et que Tarrafal est réellement un endroit très isolé (voire démuni, il n’y a de l’électricité que quelques heures par jour), David insiste très fortement sur les consignes de sécurité. Un autre point, que je juge très positif, est que les plongées se font avec un bloc de 10 litres, cela poussant les plongeurs à « rester dans la courbe de sécurité ». Tout le matériel du centre est neuf, ou en parfait état de fonctionnement. Les plongées se situent à quelques minutes de bateau du centre (le site le plus éloigné est distant d’environ 20 minutes).

Comme David a eu l’amabilité de reconnaître nos compétences CMAS respectives, nous avons pu effectuer 7 plongées en autonomie le tout sur 5 sites différents, voici donc un bref compte-rendu de chacune de nos plongées :

Morro Branco Sud : On plonge entre des coulées de lave. Le site se caractérise par une belle arche, et une autre plus petite. J’y ai observé des décapodes endémiques du cap vert, des mérous, et de nombreux balistes

Morro Branco Nord : On plonge dans des éboulis de roche puis des coulées de lave. Nous y avons rencontré un requin nourrice, rencontre toujours magique ! On y a aussi vu des balistes, de nombreuses langoustes, des tétrodons géants.

Punta Rica : Nous y avons effectué deux plongées. C’est un magnifique tombant recouvert de corynactis jaunes. J’ai pu y observer des raies pastenagues géantes (pour les cap-verdiens, toutes les raies sont des mantas !) de plus de 2 mètres de circonférence ainsi que des murènes tachetées.

Punta de Atun : Nous y avons aussi effectué deux plongées. C’est un tombant qui part très en profondeur où on peut ressentir un courant nord-sud assez violent, mais on peut y voir des thonidés (bonites, sérioles, …) et des carangues. J’ai pu y voir une grosse tortue très débonnaire qui a accepté de rester avec nous quelques minutes.

Punta Negra : c’est une plongée dérivante entre des coulées de lave avec une caractéristique, le courant qui incite à jouer avec le relief pour observer la faune tropicale ! C’est une plongée très sympa dans le courant.

En conclusion, j’ai beaucoup aimé ces plongées, la vie sous-marine est intense, les bancs de poisson sont très denses (c’est la première fois que je voyais des bancs de plus 100 poissons chirurgiens), et on peut y observer des espèces endémiques (langoustes, sars, décapodes, …). Comme les sites que nous avons pratiqués sont très peu plongés, la faune est d’une très grande richesse et d’une grande diversité. Le contact avec David et Camille est très amical, les briefs sont concis et clairs, avec une très forte implication sur la sécurité des plongeurs. Bref, nous y retournerons !

N’hésitez pas à poster un commentaire pour enrichir ce billet de vos éventuelles expériences de plongée dans d’autres centres au Cap Vert !

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